CERCLE CAMBRONNE
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Ses premières années

Pierre Jacques Etienne Cambronne est né à Nantes, le 26 décembre 1770 d’un père négociant en bois venu du Nord qui assumait également la fonction officielle de garde–magasin des poutres et salpêtres de la Ville de Nantes et d’un mère Françoise Adélaïde Druon la fille d’un conseiller du roi de Noyon. Quelques années plus tard la famille s’installe dans une maison à Saint Sébastien sur Loire. Le jeune Pierre fait ses études au Collège religieux des Oratiens qu’il quittera à l’âge de18 ans. Entre temps son père est mort.

Sa période militaire

Sa carrière militaire n’a pas été linéaire. Le 26 septembre 1791 il s’engage au 1er Bataillon des Volontaires de Loire Inférieure mais s’y ennuie et quitte l’armée un peu plus d’un an plus tard pour y revenir l’année suivante dans le cadre de la Légion Nantaise créée pour faire face à l’insurrection vendéenne. Très vite les luttes fratricides le lassent et il n’a de hâte que de combattre l’ennemi de l’étranger. C’est d’ailleurs ce qu’il fera jusqu’en 1815, en suivant son empereur sur tous les champs de bataille, jusqu’à l’Ile d’Elbe où il sera chargé de la sécurité.

Il poursuit le combat en participant à l’invasion de la Belgique par les troupes françaises. C’est Waterloo et le dernier carré qu’il commanda jusqu’au moment où blessé, il est fait prisonnier et emmené en Angleterre. Tombant sous l’ordonnance de Louis XVIII, il rentre alors à Paris où il se constitue prisonnier et est écroué à la prison de l’Abbaye. L’éloquence de son avocat Berryer lui vaut d’être acquitté et assigné à résidence dans sa ville natale où il arrive le 9 mai 1816.

Le repos du héros

C’est dans le petit domaine de la Treille qu’il se repose en menant une vie simple. Fin de l’année 1817, le Duc d’Angoulême convaincu qu’il est devenu un serviteur loyal de la couronne le fait réadmettre sur les contrôles de l’armée avec le traitement de ½ solde.

Sa mère de qui il était très proche, meurt en février 1919 non sans lui avoir fait promettre d’épouser sa voisine Marie Osburn, une veuve écossaise de trois ans son aînée venue s’établir à Saint Sébastien en 1803 dans le joli domaine de la Baugerie. Il se marie le 18 mai 1820. Après avoir été nommé vicomte par Louis XVIII le 17 août 1822, Pierre Cambronne fait valoir ses droits à la retraire et revient à Nantes dans son appartement du 3, rue Jean Jacques Rousseau.

Au printemps il rejoint le domaine de la Baugerie ou il mène une vie de « gentilhomme campagnard » auprès de son épouse, vie ainsi rythmée pendant 20 ans ; l’hiver, il habite son appartement du 3,rue Jean Jacques Rousseau -le Cercle Cambronne-, et au printemps il regagne le domaine de la Baugerie à Saint Sébastien sur Loire.

N’ayant pas eu d’enfant ils ont adopté une fillette Catherine qu’ils élèveront jusqu’à son mariage, avec un jeune avocat Victor Roussin en 1836.

Atteint d’une pneumonie, Pierre Cambronne meurt dans son appartement du 3, rue Jean Jacques Rousseau (actuellement le Cercle Cambronne), pendant la nuit du 28 au 29 janvier 1842 à l’âge de 72 ans. Il repose au cimetière Miséricorde à Nantes.

Son épouse Mary, décèdera douze ans plus tard. Protestante elle sera inhumée dans l’enclos réservé à ceux qui pratiquent le culte de l’église réformée.

Une statue à son effigie

Six années plus tard, le sculpteur De Bay réalisait à Nantes, une imposante statue en bronze au centre du cours Napoléon, qui porte aujourd’hui le nom de « cours Cambronne ». Cette statue représente « le général tête nue, tenant à la main droite son épée, serrant sur sa poitrine, de la main gauche, l’aigle impérial dont la hampe s’est brisée dans la lutte et foulant aux pieds des éclats de bombe ».

Elle a été inaugurée le 23 juillet 1848 alors que la France est redevenue républicaine. Lors de son discours le maire Evariste Colombel rend hommage au soldat sans reproche qui défendit son pays et au delà et avait une certaine idée de la France